Le yacht d'Igor Setchine, patron du groupe pétrolier russe Rosneft, saisi à La Ciotat
En application des sanctions prises contre la Russie, les autorités ont saisi le navire dans le port de La Ciotat alors que celui-ci allait prendre la mer dans l'urgence.
CRISE UKRAINIENNE - Une étape supplémentaire dans l’application des sanctions économiques prises contre la Russie face à l’invasion de l’Ukraine . Le gouvernement français a annoncé ce jeudi 3 mars la saisie d’un géant yacht, propriété d’une société liée à Igor Setchine, le patron du groupe pétrolier russe Rosneft , dans un chantier naval de La Ciotat, dans le sud de la France.
“La douane française a procédé à la saisie du yacht Amore Vero à La Ciotat, dans le cadre de la mise en œuvre des sanctions de l’Union européenne à l’encontre de la Russie”, a indiqué Bruno Le Maire, le ministère français de l’Économie et des Finances, dans un communiqué.
Un yacht appartenant à un oligarque russe a été saisi. Merci aux douaniers français qui font respecter les sanction… https://t.co/6qvghzgHat — Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) Voir le tweet
Ce yacht est “détenu par une société dont Igor Setchine, dirigeant de la société Rosneft, a été identifié comme le principal actionnaire”, ajoute le ministère. Il “entrait dans le champ des mesures de gel décidées à l’encontre de son propriétaire” par l’Union européenne, ajoute-t-il encore.
Le navire allait appareiller dans l’urgence
La saisie, réalisée par des agents de la douane, est intervenue dans la nuit de mercredi à jeudi dans un chantier naval de La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, à l’issue d’un contrôle de plusieurs heures.
Arrivé à La Ciotat le 3 janvier, ce yacht luxueux de près de 86 mètres, dont le pont principal accueillant une piscine peut se transformer en héliport et dont l’intérieur avait été conçu par le renommé architecte d’intérieur Alberto Pinto, était immobilisé sur ce chantier pour des réparations et était censé y demeurer jusqu’au 1er avril.
Dans le cadre de la mise en œuvre des sanctions de l'Union européenne à l'encontre de la Russie et en soutien à l’U… https://t.co/ZYoHE6LqsH — Olivier Dussopt (@olivierdussopt) Voir le tweet
“Au moment du contrôle, le navire prenait des dispositions pour appareiller dans l’urgence, sans avoir achevé les travaux prévus”, ce qui a motivé son immobilisation, précise le ministère.
D’autres saisies de navires
“Dans le cadre de la mise en œuvre des sanctions de l’Union européenne à l’encontre de la Russie et en soutien à l’Ukraine nous avons procédé à la saisie d’un premier yacht. L’ Amore Vero est immobilisé en France”, s’est félicité sur Twitter le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt, qui a la responsabilité des Douanes.
Nous venons de procéder à la saisie de l'Amore Vero dans le cadre de la mise en œuvre des sanctions de l'UE à l'enc… https://t.co/WjuaoLzyLo — Isabelle Braun-Lemaire (@Dgdouanefrance) Voir le tweet
Il s’agit du troisième bateau intercepté par la France dans le cadre des mesures de rétorsion prises après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Samedi dernier, les autorités françaises ont immobilisé dans la Manche un bateau de commerce appartenant selon Paris à la banque russe PSB, la Baltic Leader, et dimanche, c’est un cargo russe, le Victor Andryukhin, qui a été intercepté dans le port de Marseille-Fos.
Ailleurs en Europe, les autorités allemandes ont par ailleurs saisi un bateau encore plus gros. Il s’agit du “Dilbar”, un superyacht de 156 mètres de longueur qui était de passage au port de Hambourg, également pour des travaux. D’une valeur de 600 millions de dollars, il appartient à Alicher Ousmanov, un milliardaire russe d’origine ouzbèke dont la fortune est estimée à 14 milliards de dollars, et qui lui aussi fait l’objet de sanctions occidentales du fait de sa proximité avec le régime de Vladimir Poutine. Au moment de la livraison à son propriétaire, “Dilbar” était l’un des cinq plus gros yachts de la planète.
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